La reconnaissance du shiatsu et d'autres pratiques de soins alternatives est différente dans chaque pays européen. Il est utile d'examiner les différentes réglementations qui existent ailleurs.

Reconnaissance du Shiatsu - la situation en Allemagne: 
"Liberté de choix des méthodes de traitement: Le droit du patient en Allemagne"

En Allemagne, les patients ont le droit de choisir librement quelle forme de médecine ou quelle méthode de traitement ils souhaitent suivre. Ce droit est soutenu par la 'liberté thérapeutique' et "l'autonomie du patient", qui jouent un rôle important dans le système de santé allemand.

Liberté thérapeutique:  
En plus des médecins, il existe ce qu'on appelle des "Heilpraktiker" (qui peut être traduit par "praticien en guérison"). Tant les médecins que les Heilpraktiker sont libres de choisir les méthodes de traitement qu'ils proposent, tant que celles-ci ne vont pas à l'encontre des lois ou des directives éthiques en vigueur. Cela signifie également que les patients ont le droit de choisir entre différentes thérapies — qu'il s'agisse de traitements médicaux classiques ou de méthodes de guérison alternatives proposées par les Heilpraktiker.

Autonomie du patient:  
L'autonomie du patient signifie que le patient prend la décision finale concernant le traitement qu'il accepte ou refuse. Les médecins et les Heilpraktiker sont tenus d'informer pleinement le patient sur les options de traitement possibles et les risques associés, afin que le patient puisse faire un choix éclairé.

Limitations: Certains actes médicaux ou traitements ne peuvent être effectués que par des médecins (par exemple, les médicaments sur ordonnance ou les interventions chirurgicales).

Remboursement des frais: Alors que les patients bénéficiant d'une assurance maladie publique en Allemagne se voient généralement rembourser les traitements médicaux classiques, les traitements alternatifs proposés par les Heilpraktiker ne sont souvent pas ou seulement partiellement couverts par l'assurance. Les assurances privées offrent parfois plus de possibilités.

Qu'est-ce qu'un Heilpraktiker?  
Un Heilpraktiker est une personne habilitée à pratiquer la médecine sans avoir suivi des études de médecine. La profession de Heilpraktiker est réglementée par la loi et nécessite un permis spécial en vertu de la ‘Heilpraktikergesetz’ (loi sur les Heilpraktiker). Les Heilpraktiker peuvent poser des diagnostics et proposer des traitements de manière indépendante, sous certaines restrictions. Ils travaillent souvent dans des domaines tels que la naturopathie, l'homéopathie, l'acupuncture et aussi le shiatsu.

Pour pouvoir exercer en tant que Heilpraktiker, il est nécessaire de réussir l'examen de Heilpraktiker, qui teste des connaissances médicales de base. Une connaissance médicale large est attendue. Après avoir réussi cet examen, on obtient le permis de Heilpraktiker et l'autorisation d'exercer la médecine sans licence médicale (donc sans être médecin agréé).

L’État adopte donc l’attitude suivante : "Médecine conventionnelle ou méthodes alternatives, le choix appartient au patient." Bien que l'État ne s'attende pas à ce qu'un Heilpraktiker guérisse, il est attendu que le Heilpraktiker ne nuise pas à la santé. Par conséquent, le Heilpraktiker doit avoir une connaissance suffisante du corps humain. En conséquence, l’État détermine le contenu de l'examen de Heilpraktiker (connaissances médicales), mais pas la formation dans la forme spécifique de médecine alternative que le Heilpraktiker souhaite pratiquer.

Qu'est-ce que ceci vous inspire? Est-ce que la FBS devrait défendre un tel point de vue pour la Belgique?