Ce mercredi 10 février 2021, la FBS a rencontré Monsieur Clarinval, ministre des classes moyennes, des indépendants et des PME. L'objectif principal était de parvenir à une réouverture aussi précoce que possible de nos pratiques de shiatsu, de discuter des mesures de sécurité sanitaire imposées par les autorités comme conditions de la reprise, mais aussi de sensibiliser le monde politique à notre travail. La FBS a remis au ministre les pétitions que nous avons réalisées (voir photo).

La FBS a été chaleureusement accueillie (alors que c’était une journée glaciale) par le ministre qui nous a consacré une heure entière. Ce dernier a vraiment pris le temps de nous écouter, de comprendre ce qu'est le shiatsu et comment nous travaillons. Ce fut une rencontre très ouverte et positive.

La réunion a été un succès à plusieurs niveaux, ce qui est également le résultat de l'excellent travail effectué avant la réunion par la nouvelle et dynamique task force de reconnaissance de la FBS :

1. A partir du 1er mars prochain, nous avons la permission de reprendre le travail. En d'autres termes, travailler dans votre cabinet, sur une base individuelle, sera à nouveau autorisé. Attention, cette ouverture n’est autorisée qu’à la condition que la situation sanitaire reste stable : en effet, toute détérioration des chiffres pourrait remettre en cause cette décision.

A ce stade cependant, toute activité collective, telle que notamment les cours donnés dans nos écoles privées, reste interdite. Aucune date de reprise des cours n’est avancée.

2. La réouverture le 1er mars prochain est conditionnée au respect de règles de sécurité sanitaire. Ces règles seront reprises dans le protocole de sécurité de la fédération, tel qu’il sera adapté à la fin du processus de négociation avec les scientifiques du GEMS et du Commissariat Corona. Ce processus, auquel participe la FBS, est toujours en cours avec l’ensemble des professions de contact non médicales (coiffeurs, tatoueurs etc.), mais nous pouvons déjà vous en donner les grandes lignes :

- Respect des règles de distanciation sociale, d’hygiène, nettoyage et désinfection ;
- Ventilation : chaque cabinet de shiatsu devra être équipé d’un mesureur de CO2 et lorsque le CO2 aura atteint 800ppm, il sera temps de l'aérer. Concrètement, ouvrir portes et fenêtres entre chaque séance devrait suffire ;
- Masques : obligation, pour le praticien, de porter un masque chirurgical et, pour le client, un masque de son choix ;
- Durée non limitée à 30 minutes mais interdiction de consacrer du temps de séance à des activités « extra-professionnelles », telles qu’offrir un thé.

Ces obligations sont le résultat d’un compromis entre les scientifiques, opposés à une réouverture avant le mois d’avril au moins, et le monde politique. En effet, comme vous l’avez sans doute lu dans la presse, les virologues ont longtemps plaidé pour imposer des masques FFP2, un testing PCR 2 fois par semaine, une ouverture des fenêtres sans interruption et une limitation du contact à 30 minutes. La représentation de vos intérêts par la fédération et la conscientisation de la réalité de notre métier au cours des réunions de concertation avec les autorités ont sans doute contribué à arriver au compromis précité.

Certains points résiduels restent encore en suspens, tels que la question de savoir si des personnes dépendantes majeures (personnes âgées et handicapées) peuvent être accompagnées pendant toute la durée du traitement.

Enfin, l’un des mérites principaux de la réunion réside dans la progression de la connaissance du shiatsu dans le monde politique. En effet, le ministre nous a confié ne rien connaître au shiatsu avant de nous rencontrer et avoir dû expliquer de quoi il s’agit à tous les ministres du gouvernement fédéral présents au Codeco.

Nous avons le sentiment qu’une étape vient de se franchir en vue de la reconnaissance de notre profession. Le travail continue !

La délégation de la FBS
Armgard Detemmerman
Irene Nolte
Olivier de Stexhe